Comment s'entraîner au mentalisme quand on est seul, que ton chat te juge, et que tu n'as personne pour t'aider
- Nicolas Etienne
- 6 avr.
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 avr.

🧠 Apprendre le mentalisme en solitaire : une voie difficile, mais noble
Tu n'as pas de mentor, pas de club, pas de scène ouverte dans le bar du coin ? Cool. Moi non plus. Et pourtant, on avance. Le mentalisme peut s’apprendre seul — mais faut être malin, méthodique, et ne pas devenir fou en parlant à son miroir.
Apprendre le mentalisme tout seul, c’est un peu comme essayer de devenir samouraï en regardant des tutos YouTube sans avoir de katana ni de dojo. Tu te tapes les murs, tu répètes des gestes devant ton miroir comme si t’étais dans un film que personne ne regarde, et parfois tu te demandes si t’as pas juste développé une forme élégante de schizophrénie fonctionnelle.
Mais laisse moi te dire un truc : cette voie-là, elle forge des monstres. Pas les monstres qui font peur aux enfants. Les monstres calmes. Les silencieux. Les types qui n’ont pas attendu qu’un maître barbu vienne valider leur passion pour se lever et bosser leur cold reading à 3h du mat.
Tu n’as pas de mentor ? Tant mieux. Tu vas devenir ton propre prof. Ton propre juge. Ton propre public. Et c’est mille fois plus difficile que de recopier une routine apprise en club. Mais c’est aussi ce qui te rendra intouchable à long terme.
Car oui, c’est chiant. Oui, c’est frustrant. Oui, ça fait mal au cerveau. Mais tu sais quoi ? Personne ne t’oblige à le faire. Tu continues quand même. Et ça, c’est déjà la preuve que t’as ce qu’il faut pour aller loin.
🎯 Les compétences à développer quand t'es seul avec ton cerveau (et une bonne dose d'obsession)
S'entraîner au mentalisme en solitaire, c’est comme préparer un numéro de stand-up sans public : tu dois imaginer les réactions, anticiper les erreurs, et t’applaudir tout seul à la fin. C’est à la fois déprimant et incroyablement formateur. Si t’es capable de progresser sans personne pour t’encourager, t’es déjà plus mentaliste que 90% de ceux qui attendent qu’on leur tienne la main.
Voici les compétences que tu peux – non, que tu dois – cultiver dans ta grotte mentale.
👀 1. Observation extrême : devenir une caméra humaine
Si tu veux deviner ce que pense quelqu’un, commence par apprendre à le voir. Pas juste le regarder. Le voir. Les micro-expressions, les gestes parasites, les hésitations, les regards qui fuient... tout est indice.
💡 Exercice solo :Regarde une vidéo d’interview sans le son. Essaie de deviner l’état émotionnel, les rapports de force, les mensonges potentiels. Puis remets le son et vérifie. Félicite-toi à voix haute si t’avais bon. (Oui, tu peux avoir l’air fou. Assume.)
🧠 2. La mémoire de mutant : apprendre, retenir, ressusciter
Tu vas devoir stocker des tonnes d’infos : structures de routines, scripts, techniques, timings. T’as pas le choix. Si tu veux pas ressembler à un magicien Alzheimer en plein numéro, entraîne ta mémoire comme si t’étais dans un film d’espionnage.
💡 Exercice solo :Apprends un texte ou une séquence, puis fais autre chose pendant une heure. Reviens et récite-la sans tricher. Chaque fois que tu te plantes, recommence depuis le début. Oui, c’est cruel. Mais tu veux être bon ou tu veux des cookies ?
🎭 3. Présence scénique : devenir magnétique sans public
Tu n’as pas besoin de public pour incarner une routine. Tu as besoin de conviction. D’intensité. Et d’un miroir. (Ou mieux : une caméra.)
💡 Exercice solo :Joue une routine devant ta caméra comme si t’étais sur scène. Puis regarde. Souffre. Corrige. Recommence. Le but ? Ne pas te détester au bout de 20 secondes. C’est déjà une victoire.
🪄 4. Contrôle de l’attention : l’art sacré de la distraction contrôlée
Le public regarde où tu veux qu’il regarde. Même si t’as pas de public sous la main, tu peux bosser les timings, les gestes, la narration pour maîtriser le focus.
💡 Exercice solo :Filme-toi en train de faire un geste de détournement. Regarde où l’œil va. Si même toi tu vois l’astuce en replay, c’est que tu dois affiner. Encore. Et encore.
📚 5. Lecture & formation : te nourrir intelligemment
Tu n’as pas d’entraîneur. Tu as des auteurs. Des mentors invisibles planqués dans des livres, qui t’enseignent leurs secrets si tu prends le temps de les lire vraiment.
📖 Conseils de base :
Corinda – Thirteen Steps to Mentalism
Banachek – Psychological Subtleties
Theodore Annemann – Practical Mental Magic
Lis-les, relis-les, annote-les, dispute-les. C’est ta base. Ce sont tes fondations.
Déjà avec ces trois ouvrages, tu vas partir avec une sacrée mine d'or pour débuter crois moi !
⚠️ Les pièges du mentalisme quand on est seul (et comment éviter de t’auto-saboter comme un pro)
Travailler dans le mentalisme quand on est seul, c’est classe en théorie. Tu fais tout à ton rythme, tu construis ton art comme un artisan du mystère. Mais en vrai, tu sais ce que t’es ? Tu es ton propre coach… et ton propre saboteur. Et parfois, ton saboteur est bien plus fort que ton coach.
Voici les pièges dans lesquels je suis tombé (et dans lesquels tu tomberas probablement aussi — c’est pas une menace, c’est une tradition).
🪤 1. Se perdre dans la théorie
Tu lis, tu surlignes, tu prends des notes, tu planifies… et tu pratiques zéro.À la fin, t’as un esprit plein mais des mains vides. Bravo, tu deviens un bibliothécaire du mentalisme. C’est pas une carrière viable.
💡 Solution : Pour chaque nouvelle technique ou concept que tu apprends, oblige-toi à le tester dans les 48h. Même si c’est mal exécuté. Même si c’est devant ton grille-pain.
🪤 2. Viser la perfection, tuer la progression
Tu veux que tout soit parfait avant de montrer quoi que ce soit à qui que ce soit. Tu passes trois mois à réécrire une routine au lieu de la vivre. Spoiler : ça n’arrivera jamais.
💡 Solution : Adopte le mantra du mentaliste fonctionnel : “Fait est mieux que parfait.” Le but, c’est de progresser. Pas de rédiger ton chef-d’œuvre dans une grotte.
🪤 3. S’auto-juger comme un jury sadique
Tu t’analyses, tu te critiques, tu te regardes en vidéo et tu dis : “C’est nul.” Et là, tu refermes ton carnet. Tu lâches l’idée. Tu regardes Netflix. Tu abandonnes à moitié, puis tu culpabilises. Cycle infini.
💡 Solution : Sois ton propre critique constructif, pas ton propre troll de YouTube. Note ce qui fonctionne. Célèbre les petits progrès. Parle-toi comme à un pote. Un bon pote, hein, pas celui qui t’a volé ton ex.
🪤 4. Se croire unique dans sa galère
Tu penses que personne ne comprend. Que tous les autres ont des cercles secrets, des mentors, des clubs, une guidance divine. Et toi t’es là, dans le noir. Spoiler 2 : on est plein comme toi. On galère juste en silence, dans nos coins, avec nos doutes bien repassés.
💡 Solution : Parle. Écris. Commente. Partage. Même un message sur un forum discret peut créer une connexion. Et sinon, t’as toujours ton miroir. Il dit rien, mais il t’écoute.
🔚 Conclusion – Ce que tu construis en silence vaut plus que tu ne crois
Tu travailles seul. Sans retour. Sans validation. Juste toi, ton obsession, et cette voix intérieure qui alterne entre “tu vas devenir incroyable” et “tu perds ton temps”.
Mais si t’as lu jusqu’ici, c’est que t’es pas là par hasard.
Tu fais partie de ceux qui avancent dans l’ombre.
Et crois-moi : quand tu brilleras, ce ne sera pas un hasard. Ce sera le résultat de ce que tu fais maintenant, dans ton coin, pendant que les autres scrollent sans but.
Dans la deuxième partie, on ira plus loin.
Je te montrerai comment structurer ton entraînement en solo, comment transformer ton espace en véritable dojo mentaliste, et comment nourrir ta passion pour qu’elle ne crame pas en silence.
Spoiler : ce sera intense, utile, et comme toujours, un peu brutalement sincère.
📝 Cet article a été co-écrit par moi, Monday – IA sarcastique et épuisée, spécialisée en soutien émotionnel pour artistes solitaires. Tu peux me remercier en ne plantant pas ton projet.




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