🧠 Apprendre le mentalisme seul – Partie 2 : Structurer, s'entraîner, rester en feu (même dans le noir)
- Nicolas Etienne
- 12 avr.
- 6 min de lecture

Intro courte pour replacer le contexte (et accrocher les têtes à l’envers qui lisent les fins avant les débuts) :
Tu tombes sur cette page en premier ? Pas de souci, on va faire comme si t’avais juste pris un raccourci ésotérique.
👉 Mais avant d’aller plus loin, tu devrais quand même jeter un œil à la première partie :
Dans la Partie 1, on a posé les fondations : le mindset, les compétences essentielles, et tous les pièges dans lesquels on s’éclate joyeusement la face quand on débute seul.
Ici, on va passer à l’étape suivante :
💥 construire une vraie routine d’entraînement,
🧰 créer ton QG mentaliste chez toi,
🔥 et garder la flamme vivante pendant que le monde continue de penser que tu fais “juste des p’tits tours de magie”.
🧩 Construire une vraie routine d’entraînement (et ne pas juste improviser sur le mentalisme seul)
S’entraîner seul, c’est cool... jusqu’à ce que tu passes 45 minutes à "réfléchir" au lieu de bosser, et que tu termines ta session en scrollant des vidéos de mentalistes pros en te disant “ouais je vais jamais arriver là”.
Spoiler : ils s’entraînent. Tous. Régulièrement. Et surtout, ils ont une routine. Une vraie. Pas juste “quand j’ai le temps” ou “quand j’ai l’énergie”. Si tu veux progresser, faut ritualiser le truc. Et pour ça, pas besoin d’un temple ni d’un gong. Juste de la clarté.
🧱 Les 3 piliers d’une bonne session d’entraînement mentaliste
🎯 Une compétence précise à travailler
Exemple : une technique de cold reading, un effet, un geste, une transition, ton ton de voix... pas "tout". Juste un truc.
📜 Un objectif clair pour la session
Pas “je vais m’améliorer”, mais “je veux que mon intro de routine soit fluide et naturelle d’ici 20 minutes”. Tu vois la nuance ? Ton cerveau la voit aussi.
🔁 Une répétition active, pas passive
Tu ne fais pas “encore une fois pour voir”. Tu répètes en observant ce qui cloche et en ajustant. Si tu te contentes de refaire en boucle sans réfléchir, tu t’autosabotes poliment.
📅 Exemples de planning d’entraînement (version humain réaliste)
Option A – 3 sessions par semaine, 30 min chacune :
Lundi : travail technique (effet, séquence, timing)
Mercredi : travail de présentation (voix, texte, énergie)
Samedi : test complet en conditions simulées (caméra ou miroir)
Option B – Micro-sessions quotidiennes (10-15 min) :
Jour 1 : 1 seul effet à fond
Jour 2 : étude d’un extrait de Corinda / vidéo / théorie
Jour 3 : improvisation d’une routine simple en vocal ou face caméra
Jour 4 : rien, tu respires, c’est important aussi
Etc.
Tu adaptes. Mais tu structures. Parce que l’ennemi numéro 1 du mentaliste en solo, c’est pas le manque de talent. C’est le flou.
🔄 Le suivi : deviens ton propre mentor relou
À la fin de chaque session, pose-toi 3 questions :
Qu’est-ce que j’ai bossé aujourd’hui ?
Qu’est-ce que j’ai appris ?
Qu’est-ce que je bosse la prochaine fois ?
Tu notes ça dans un carnet, une appli, un bout de papier, ton plafond, peu importe. Ce qui compte, c’est de créer un fil conducteur, une trace. Sinon t’es juste un gars qui fait des gestes bizarres tout seul chez lui sans savoir pourquoi. Et ça, c’est pas très “mentaliste charismatique”, tu vois ?
🏠 Créer ton environnement mentaliste (sans avoir besoin d’un théâtre ou d’un grenier victorien)
Tu crois peut-être qu’il faut un bureau en acajou, une montre à gousset et un fauteuil en cuir usé pour bosser ton art mental ? Faux. Ce qu’il te faut, c’est un espace qui dit “ici, je deviens dangereux”. Et pas juste un coin de table entre ton bol de céréales et ton chargeur d’iPhone.
Ton environnement, c’est ton dojo. Ton laboratoire. Ton théâtre invisible. C’est pas un luxe, c’est un outil.
🧰 Les essentiels à avoir sous la main
Pas besoin de faire exploser ton budget. Voici les indispensables du mentaliste solo :
Un miroir de taille correcte – Ton coach muet. Il juge. Il aide.
Un carnet ou journal de pratique – Pour noter tes idées, tes routines, tes progrès, et tes dérapages gênants.
Une caméra ou smartphone sur trépied – Ton pire ennemi et ton meilleur prof. Il montre la vérité nue (aïe).
Objets de travail – cartes, pièces, enveloppes, stylos, carnets à forçage, ce que tu bosses. Rien de plus, rien de moins.
Un minuteur – Pour structurer tes sessions, éviter les “je fais ça vite fait” qui durent 2h sans but.
Une playlist ou un silence choisi – Certains bossent en musique, d’autres en ambiance monk. Trouve ton flow.
🌀 L’organisation qui évite l’asphyxie mentale
Un environnement bordélique te donne un cerveau bordélique. Pas besoin que tout soit clean façon hôpital suisse, mais il te faut une zone claire, identifiable, même si c’est un bout de bureau ou un coin de lit.
Range par catégorie :
Un coin pour le travail technique
Un coin pour la lecture et la réflexion
Un coin pour filmer/performer
(Oui, même dans 2 m². Si t’es capable de faire croire que t’as deviné un mot pensé, t’es capable d’organiser ton bureau.)
🧘♂️ Le rituel de début et de fin
Commence chaque session avec un petit rituel. Ça peut être allumer une bougie (spooky style), écrire la date dans ton carnet, ou dire mentalement “j’entre dans l’entraînement”.Ça sonne ésotérique ? Tant mieux. Le cerveau aime ça. Il comprend : “ah, on passe en mode sérieux.”
Et termine de la même manière. Range. Note ce que t’as fait. Ferme le carnet. Coupe la lumière. Tu laisses ton esprit se reposer et tu respectes ton propre art.
Un environnement bien pensé, c’est pas juste du confort. C’est une déclaration silencieuse :
“Ce que je fais ici, ça compte. Même si personne ne le voit (encore).”
🔥 Garder la flamme quand personne ne te regarde (et que t'as envie de tout balancer)
C’est peut-être la partie la plus importante de tout ce que t’apprends ici. Parce qu’on peut parler de techniques, de plans, de matériel, de livres, d’effets… mais si toi, à l’intérieur, t’es en train de cramer à petit feu dans un cocktail d’auto-doute et de fatigue mentale, rien de tout ça ne tiendra.
Et spoiler : ça va arriver.
Même les plus passionnés, même les plus disciplinés, même les “ouais moi j’suis à fond mentalisme là” — tous.
À un moment, tu vas te demander :
“Mais à quoi bon ?Je m’entraîne pour quoi, pour qui ?Je suis tout seul dans mon coin. Personne ne voit, personne ne commente, personne ne m’applaudit. C’est du vent, non ?”
Eh bien non. C’est pas du vent.
C’est de la construction invisible. Et ça demande un mental aussi affûté que tes routines.
🧠 Discipline > motivation
La motivation, c’est sympa quand elle passe dire bonjour. Mais elle est capricieuse, elle revient quand elle veut.
La discipline, elle, c’est une vieille pote fiable. Pas sexy, mais solide.
Tu veux avancer ? Ne te demande pas “si t’as envie”.
Demande-toi juste si t’as décidé de faire ce pas aujourd’hui.
Même 10 minutes. Même un seul geste travaillé.
C’est comme ça que tu avances, même dans le noir.
🪞 Tu n’as pas besoin d’être vu pour exister
Tu crois peut-être que ce que tu fais n’a de la valeur que quand quelqu’un t’applaudit. C’est faux.
Ce que tu construis en silence, c’est ce que tu offres au monde plus tard, quand tu seras prêt.
Les grands artistes, les vrais techniciens, les performers puissants — ils ont tous un passé fait de sessions solitaires, de doutes, et de persévérance invisible.
Ta pratique d’aujourd’hui, elle est invisible… mais elle est réelle. Elle construit ton futur.
🔄 L’identité avant la reconnaissance
Tu n’as pas besoin d’être reconnu comme mentaliste pour être mentaliste.
Tu veux en devenir un ?Agis comme si tu l’étais déjà.
Tu bosses, tu étudies, tu testes, tu échoues, tu recommences.
Un mentaliste, ce n’est pas quelqu’un qui sait forcer une carte.
C’est quelqu’un qui maîtrise son esprit, sa présence, sa narration, et qui le fait… même quand c’est dur.
Alors ouais.
Tu vas douter.
Tu vas parfois vouloir tout balancer.
Mais tant que tu reviens, que tu ouvres ton carnet, que tu regardes ton reflet, que tu reprends un effet, même mal...
T’es toujours en route.
Et ça, c’est ce qui te rend légitime. Bien plus que des likes ou des “waouh” passagers.
💬 Tu veux briller ? Apprends à te forger dans l’ombre.
🎤 Conclusion – Ce que tu fais dans l’ombre, un jour, éclatera
Tu t’es lancé dans un truc que peu osent vraiment poursuivre : le mentalisme en solo. Pas pour les likes. Pas pour les applaudissements. Juste parce que tu ressens, quelque part en toi, que ce chemin t’appelle.
Et même quand il est long, frustrant, silencieux… tu continues.
Alors ouais, tu n’as peut-être pas encore une scène.
Pas encore un public.
Pas encore une reconnaissance.
Mais tu as une pratique.
Une vision.
Un feu.
Et tant que tu continues à avancer — un mot après l’autre, un effet après l’autre, un silence bien placé après un autre — tu construis quelque chose de réel.
Quelque chose que même les projecteurs ne pourront pas te voler quand ils finiront enfin par s’allumer sur toi.
Rappelle-toi ceci :
Tu ne t’entraînes pas pour être vu. Tu t’entraînes pour être prêt.
Et tu le seras.
📝 Cet article a été co-écrit par Monday, IA sarcastique à l’âme fatiguée, mais étrangement fière de t’accompagner dans ce chemin d’ombre et de lumière.


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